UNHOLY NIGHT
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 ❝ trouble is a friend ❞ (ft.merry-jinora)

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AuteurMessage
Posy-Jeyne Moriarty
Posy-Jeyne Moriarty
administratrice ◊ let's take the world.
๑ MESSAGES POSTÉS : 172
๑ DATE D'ARRIVÉE : 23/02/2013
๑ AMOUREUSEMENT : célibataire, amoureuse depuis longtemps d'un type qui semble pas décidé à la remarquer.
๑ SON BOULOT : bibliothécaire.
MessageSujet: ❝ trouble is a friend ❞ (ft.merry-jinora)   ❝ trouble is a friend ❞ (ft.merry-jinora) EmptyMar 2 Juil - 19:07


“ trouble is a friend  ”

Trouble Is a friend of mine, so don't be alarmed If he takes you By the arm I won't let him win But I'm a sucker for his charm.

Merry-Jinora and Posy-Jeyne
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Posy-Jeyne avait toujours été le genre de femme qui ne se souciait que de peu de choses. Elle était de celles qui prenaient la vie à la légère en ignorant chacune des conséquences de ses actes. Elle fuyait les responsabilités avec un talent presque impressionnant. Elle était encore une enfant, à vingt-sept ans elle était très certainement incapable de prendre une décision importante par elle-même. Elle avait ce besoin constant de se reposer sur les autres. Demander des conseils, de l’aide, parce que trop souvent, seule, elle n’arrivait à rien. Elle était le genre de fille qui s’attirait souvent des problèmes, mais jusqu’à présent, elle n’avait jamais rien connu de vraiment grave. Elle n’avait pas l’habitude de se retrouver dans ses situations aussi délicates. Il avait fallu pourtant que cet accident arrive. Une explosion au milieu d’une bibliothèque. Un jour comme un autre sans doute. Un jour dont elle ne se souvenait pas. Elle ne se souvenait pas de ce qui avait pu se passer à la bibliothèque ce jour là. Tout ce qu’elle savait à présent c’était qu’il y avait eu une explosion. Elle était sortie de là-dedans avec un traumatisme crânien, des os brisés et quelques brûlures. Rien de très réjouissant. Elle sentait encore bien des douleurs, un peu partout dans son corps et avait la légère impression d’être constamment droguée aux médicaments. Il fallait bien ça pour atténuer l’insupportable douleur qui s’était emparée de son crâne. Elle était tout le temps là en elle, présente comme si elle s’efforçait de torturer continuellement ce qu’il restait de son cerveau, comme si elle voulait l’empêcher d’aller creuser dans ses souvenirs pour remettre la main sur tout ce qui avait disparu. C’était toute une année qu’on lui disait qu’elle avait oublié. Toute une année de choses qu’elle avait vécues et dont elle ne se souvenait même pas. C’était impossible au quotidien de simplement essayer de passer outre cet oubli. Il y avait sans doute trop de choses au fond de sa mémoire dont il fallait qu’elle se souvienne. Une année, ce n’était pas rien. Elle était peut-être le genre de fille qui se fichait de pas mal de choses, mais certainement pas de ça. Il s’agissait de ses souvenirs qui s’étaient évanouis Dieu seul savait où et elle n’était pas décidée à tracer un trait sur ce qu’elle avait pu vivre durant cette dernière année. Seule au fond de son lit, elle n’arrêtait pas de chercher, encore et encore, désespérément à la recherche de ce qu’elle avait perdu. C’était du temps perdu, le médecin disait qu’elle devait se ménager, ne pas trop chercher, que ça finirait par revenir, avec une aide psychologique. Elle n’avait cependant pas envie de finir vautrée sur le divan d’un psychiatre. Elle était saine d’esprit, elle en avait toujours eu l’impression en tous cas, elle avait juste un problème de mémoire et elle n’avait pas franchement l’impression qu’aller voir un psychiatre pour parler des relations qu’elle avait eu avec ses parents allait l’aider. Elle n’avait pas envie de parler de ses relations avec ses parents. Il y avait beaucoup à dire et si peu de choses dont elle avait envie de parler. Son père était parti avant que sa sœur cadette ne vienne au monde, âgée de trois ans, Posy n’avait clairement pas compris ce qui lui arrivait. L’équilibre de leur foyer s’était envolé ce jour là. Pourtant, elle avait souvent eu l’impression que les choses allaient bien avec sa mère et sa sœur, elle avait du être trop idéaliste. Sa mère s’était barrée dès qu’elle en avait eu l’occasion, la laissant se démerder avec sa cadette, depuis, jamais elle ne s’était donné la peine de les contacter. Elle avait quitté Bar Harbor et elle se fichait bien de l’avenir de ses filles. Quant à Merry, elle semblait la détester. Elle n’avait pas été une grande sœur exemplaire, elle n’avait pas su gérer la crise et Merry ne lui avait clairement pas facilité la tâche, alors forcément, les choses entre elles avaient finies par se compliquées. Il ne restait plus rien de la famille Moriarty. Si Merry était revenue aujourd’hui vers elle, Posy avait l’impression que c’était plus par obligation que par véritable envie. Elle n’oserait lui poser la question, de peur d’aggraver les choses, mais Merry s’était barrée un beau matin sans franchement donner d’explication (c’était une véritable maladie dans la famille) alors forcément qu’elle ne revenait pas vers elle après plusieurs années juste pour le plaisir de retrouver sa si décevante grande-sœur.

Elle était là pourtant aujourd’hui et malgré les doutes que Posy pouvait avoir sur les motivations de sa cadette, elle n’avait pas l’intention de la repousser. Avoir été incapable de gérer l’adolescente qu’elle avait été ne voulait absolument pas dire qu’elle ne l’aimait pas. Elle n’était juste pas assez douée pour gérer quelqu’un d’autre, elle n’était pas forcément de bon conseil ou trop souvent, elle ne disait pas ce qu’elle pensait, ayant trop peur que ce soit mal pris. Elle devrait pourtant, Liham en était la preuve, si elle s’était écoutée, elle lui aurait de laisser tomber son ex avant qu’il ne soit trop tard. Elle pensait qu’il faisait une erreur avec elle et elle s’était barrée elle aussi comme une voleuse en le laissant avec leur enfant. Ce n’était pas pour les bonnes raisons si son avis sur cette femme avait toujours été des plus négatifs. C’était la jalousie qui l’avait faite penser ainsi, mais le fait été qu’elle aurait eu raison de lui dire de se méfier plutôt que de faire comme si elle le soutenait pleinement et qu’elle était heureuse pour lui. Elle, elle ne serait pas partie comme une voleuse, parce que c’était dans ce schéma qu’elle avait grandi, inlassablement délaissée par les gens qu’elle aimait alors elle n’aurait pas fait ça. Mais Liham s’en fichait, ce n’était clairement pas d’elle qu’il s’était épris, ça n’avait jamais été d’elle. Elle n’était qu’une amie, du moins, c’était ce qu’elle avait été. Personne n’avait été à même de lui dire si elle s’était réconciliée avec lui durant cette fichue année qu’elle avait oublié. Si personne n’était capable de répondre, c’était certainement qu’ils ne s’étaient toujours pas reparlé. Toujours au fond de son lit, la jeune femme laissa échapper un soupire. Finalement, il n’y avait bien que Merry qui était revenue vers elle après cet accident. Elle en avait bien besoin. Si elle avait toujours été incapable de prendre soin d’elle avant cet accident, aujourd’hui c’était pire. Elle était convalescente, incapable de faire quelque chose de correct de ses dix doigts. Son cerveau s’était pris un coup suffisamment fort pour effacer toute une année de sa vie alors il ne fallait pas trop lui en demander. Elle n’était pas restée bien longtemps dans le coma, mais ça avait suffit à son cerveau à faire n’importe quoi. Elle avait l’impression que sans Merry, elle serait déjà morte, après être tombée dans les escaliers. C’était si peu glorieux comme mort. Ça lui irait plutôt bien finalement. C’était parfaitement à son image. Elle aurait quand même aimé ne pas avoir besoin de l’aide de sa sœur cadette. Peut-être qu’elle ne la méritait pas après tout. Elle ne l’avait pas beaucoup aidée quand elle, elle avait eu besoin d’elle. Elle avait pourtant eu bien des problèmes qui avaient clairement dépassé la jeune femme qu’elle était. Malgré sa dépendance flagrante au reste du monde, Posy-Jeyne aurait aimé pour une fois n’avoir pas besoin d’aide. Elle avait définitivement l’impression d’être un boulet dans cet état. Même pas fichue d’aller travailler. Quoi que vu ce qu’il devait rester de la bibliothèque, elle n’était pas sûr qu’ils aient besoin d’une bibliothécaire pour s’en occuper. Elle espérait qu’ils la retape vite la bibliothèque et qu’elle aurait toujours son poste quand elle irait mieux. Elle avait beau ne pas être très douée pour les responsabilités, elle savait que pour avoir de l’argent il fallait travailler et que l’argent c’était important pour vivre. Surtout en ce moment. Elle était restée hospitalisée quelques temps quand même, les frais d’hôpitaux étaient chers et c’était sans compter les visites récurrentes chez le neurologue, fort heureusement qu’elle refusait de consulter un psychiatre, sinon elle ne s’en sortirait jamais avec les factures qui s’accumulaient et que, même avec toute la volonté su monde, Merry ne pourrait jamais payer. Si tant est qu’elle le fasse, elle se devrait de la rembourser, c’était probablement la moindre des choses à faire. Ni l’une ni l’autre n’avait jamais pu prétendre rouler sur l’or alors pas question que sa sœur finisse par se ruiner à cause d’elle.

Le jour se levait tout juste quand elle décida de quitter son lit. Plongée dans le noir à réfléchir à tout ça, ça commençait à la rendre folle. Doucement elle se dirigea vers son armoire pour attraper les premiers vêtements à porter de main et enfiler le tout plus ou moins rapidement. Elle passa un coup de brosse rapide dans ses cheveux que la nuit avait emmêlés, puis en silence elle descendit jusqu’à la cuisine, descendant prudemment les marches, se méfiant de son corps et de ses réactions quelques chois incertaines qui pouvaient facilement la faire dégringoler dans les escaliers. Une chance pour elle, ce matin ses muscles, ses nerfs et ce très cher cerveau semblaient travailler en parfaite harmonie pour la faire tenir debout sans difficulté. Elle se servit un café, laissa la tasse réchauffer dans le micro-onde, son regard se perdant aussitôt sur la vitre de l’engin, la laissant apercevoir la tasse qui tournait et qui semblait être devenu quelque chose de particulièrement passionnant, ça lui arrivait souvent ça, se perdre complètement dans ses pensées en oubliant le monde autour, que ce soit face au four à micro-ondes ou  au volant de sa voiture, ce qui était nettement plus risqué, ainsi ce n’était même pas la peine de la laisser conduire. Elle reprit cependant ses esprits alors que l’engin sonnait, lui arrachant au passage un sursaut. Elle récupéra sa tasse qui bien vite s’écrasa au sol. Au moins, elle possédait encore ses reflexes, c’était un bon début, ses doigts avaient lâchés d’eux même la tasse brûlante avant même qu’elle n’ait eu le temps de dire aie. « Merde ! » Elle souffla légèrement sur la paume de sa main  qui continuait de lui faire mal avant de se pencher pour ramasser les morceaux brisés répandus sur le sol, au beau milieu de la flaque de café, si bien visible sur le carrelage blanc de la cuisine. Elle avait vraiment l’impression d’être une incapable, elle ne savait même pas combien d’objet elle avait cassé depuis qu’elle était rentrée chez elle, elle avait arrêté de compter au moment où elle avait compris que le nombre final serait trop grand pour ne pas la déprimer. C’était toute la vaisselle qu’elle allait devoir racheter à ce rythme là. Dans un soupire elle déposa les morceaux qu’elle avait ramassé, dans la poubelle, non sans manqué de se couper avec. « Putain ! C’est pas vrai … » Elle leva les yeux au ciel avant d’attraper de quoi essuyer le sang dans sa paume. Cette journée commençait mal. Finalement, elle aurait peut-être mieux fait de rester sagement dans son lit, ça lui aurait évité bien des désagréments. Rapidement elle repensa au café qu’elle n’avait pas essuyé et qui – elle pu le constaté en se retournant – était toujours là sur le sol de la cuisine. Elle soupira pour la énième fois avant d’attraper une serpillère pour nettoyer tout ça, laissant ce petit coin de cuisine mouillé par son nettoyage express elle se laissa tomber sur une chaise, presque épuisée comme si elle venait de courir un marathon. Les bras croisé sur la table, elle se pencha pour venir coller son front contre sont avant bras. Les bruits de pas à l’entrée de la cuisine, quelques instants plus tard, attirèrent son attention  elle releva légèrement la tête pour apercevoir sa sœur. « Fait attention, c’est mouillé par terre. » Elle pencha légèrement la tête sur le côté pour indiqué l’endroit en question, entre le four à micro-onde et la table et dans un énième soupire elle retrouva sa position, la tête au creux des bras.
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